Le Centre de recherches acadiennes de l'Université de Moncton nous apprend que le premier Poirier arrivé en Acadie s'appelle Jehan (ou Jean).

Il est originaire du Poitou. Il fait le voyage à bord du Saint-François, en 1641, dans le but de travailler aux établissements de pêche de Nicolas Demp, au Cap-Breton.

Il s'établit à Port-Royal et décède jeune, vers 1653, à l'âge de 27 ans environ. Cela expliquerait qu'il n'ait eu que deux enfants. Son épouse, Jeanne Chebrat, lui donnera un garçon et une fille, Michel et Marie-Françoise.

Ce Michel, né vers 1650 (son âge varie selon les recensements), épouse Marie Boudrot. Le couple aura 11 enfants qui donneront une descendance remarquablement fertile. Ces Poirier, issus de la souche de Jehan, essaimeront dans toute l'Acadie et par le fait même au Québec.

Le recensement de 1693 mentionne une autre famille de Poirier, soit celle de Michel Poirier dit le Français. Il épouse Marie Chiasson.

Le couple aura quatre enfants.

Au sujet des ancêtres acadiens, Jacques Lacoursière cite les Médaillons d'ancêtres du généalogiste Julien Déziel. Ce dernier écrit : « Il y eut des Poirier parmi des déportés de 1755 sur les côtes du Massachussetts, du Maryland, en Virginie et en Louisiane. Il y eut des Poirier parmi les 12 familles qui revinrent à pied, en traversant le Massachussetts et le Vermont du sud au nord sur une distance d'au moins trois cents milles. Ils se sont installés dans les comtés de Napierville, de Richelieu et jusque dans Montcalm. Il y a des Poirier acadiens parmi les fondateurs de Saint-Jacques-de-l'Achigan, de Saint-Grégoire, de Nicolet et de Bécancour. »

Bona Arsenault, pour sa part, a retrouvé des Poirier d'origine acadienne aux Îles-de-la-Madeleine, dans Bellechasse, Montmagny et l'Assomption, notamment.

Selon l'archiviste É.-Z. Massicotte, c'est Pascal Poirier, ministre des Postes et chevalier de la Légion d'honneur, né à Shediac, Nouveau-Brunswick, qui fut à l'origine du choix de l'Ave Maris Stella comme hymne national des Acadiens.

Il est à noter que 29 Poirier et six Desloges apparaissent dans le Dictionnaire encyclopédique et historique des patriotes (1837-1838).